28.04.20 in inspirations
The Archives Project - Erwan Le Louër
Co-fondateur de LE GRAMME et designer de formation, la place de l’objet est centrale pour Erwan Le Louër. Il exprime toute sa passion pour l'objet à travers sa propre collection de design et d’art contemporain appelée The Archives Project.
Cette collection traduit le goût immodéré de ce designer entrepreneur pour l’esthétique minimale et les lignes tendues, sa recherche d’une création qui par sa tension devient source d'émotions.
Comment est né The Archives Project ?
The Archives Project s’est fait avec passion, exigence et la volonté de transmettre. J’ai construit cette collection pour me permettre de créer un lien avec mes enfants sur ce qui m’anime et me passionne, mais également pour leur transmettre un patrimoine qui ait du sens par rapport à ce que je suis, à la place que peut avoir l’objet dans ma vie, leur communiquer peut-être ma passion pour l’esthétique et l’envie ou non à leur tour de l’enrichir, de réaliser leur propre passation.
Ce qui sous-tend ce projet, c’est effectivement cette esthétique minimale et ces lignes tendues, qu’il s’agisse de photographie d’objets d’art ou de pièces de mobilier. Au fil du temps, mon projet continue de s’agrandir avec de nouvelles œuvres et de nouveaux objets que je choisis avec passion. L’unique déclencheur d’une acquisition est l’émotion que je vais ressentir.
Je suis en veille permanente, une rigueur sans compromis qui est devenue un réflexe, elle m’inspire et me nourrit. Pour moi, l’art et le design ont été conçus pour être observés et vécus au quotidien - certains des mes objets sont dans la boutique Le gramme ou ses bureaux - c’est la raison pour laquelle j’ai ouvert le catalogue The Archives Project auprès de particuliers ou d’entreprises désireux de s’entourer d’objets d’exception.
Ta première acquisition ?
Une photo de Louise Lawler, acquise à la FIAC sur un coup de coeur. Louise Lawler est une artiste qui travaille la veine de l’appropriationnisme. J’aimais cette idée de la mise en abîme qui consiste à faire de l’œuvre de l’autre une nouvelle œuvre en la prenant en photo dans son contexte (un musée, chez des collectionneurs, durant le montage ou démontage d’une exposition). Il s’agissait ici d'un diptyque de Richter. J’ai été séduit par cette oeuvre minimale en noir et blanc, cet angle de vue qui créait une abstraction et l’utilisation de la photo pour montrer de la peinture.
Cette collection traduit le goût immodéré de ce designer entrepreneur pour l’esthétique minimale et les lignes tendues, sa recherche d’une création qui par sa tension devient source d'émotions.
Comment est né The Archives Project ?
The Archives Project s’est fait avec passion, exigence et la volonté de transmettre. J’ai construit cette collection pour me permettre de créer un lien avec mes enfants sur ce qui m’anime et me passionne, mais également pour leur transmettre un patrimoine qui ait du sens par rapport à ce que je suis, à la place que peut avoir l’objet dans ma vie, leur communiquer peut-être ma passion pour l’esthétique et l’envie ou non à leur tour de l’enrichir, de réaliser leur propre passation.
Ce qui sous-tend ce projet, c’est effectivement cette esthétique minimale et ces lignes tendues, qu’il s’agisse de photographie d’objets d’art ou de pièces de mobilier. Au fil du temps, mon projet continue de s’agrandir avec de nouvelles œuvres et de nouveaux objets que je choisis avec passion. L’unique déclencheur d’une acquisition est l’émotion que je vais ressentir.
Je suis en veille permanente, une rigueur sans compromis qui est devenue un réflexe, elle m’inspire et me nourrit. Pour moi, l’art et le design ont été conçus pour être observés et vécus au quotidien - certains des mes objets sont dans la boutique Le gramme ou ses bureaux - c’est la raison pour laquelle j’ai ouvert le catalogue The Archives Project auprès de particuliers ou d’entreprises désireux de s’entourer d’objets d’exception.
Ta première acquisition ?
Une photo de Louise Lawler, acquise à la FIAC sur un coup de coeur. Louise Lawler est une artiste qui travaille la veine de l’appropriationnisme. J’aimais cette idée de la mise en abîme qui consiste à faire de l’œuvre de l’autre une nouvelle œuvre en la prenant en photo dans son contexte (un musée, chez des collectionneurs, durant le montage ou démontage d’une exposition). Il s’agissait ici d'un diptyque de Richter. J’ai été séduit par cette oeuvre minimale en noir et blanc, cet angle de vue qui créait une abstraction et l’utilisation de la photo pour montrer de la peinture.
« ce qui sous-tend ce projet c’est effectivement cette esthétique minimale et ces lignes tendues, qu’il s’agisse de photographie d’objets d’art ou de pièces de mobilier. »
L’œuvre à laquelle tu tiens le plus ?
C’est un close up d’architecture, le détail d’un luminaire d’un hangar industriel pris par Ludovic Parisot, mon meilleur ami disparu en 2016. Au-delà de notre amitié, notre appétence pour une esthétique commune nous rapprochait, notre goût immodéré pour la tension des lignes et la radicalité. Elle est chez moi, et si je devais n’en choisir qu’une, ça serait elle.
L’œuvre qui t’a le plus bousculé ?
Il n’y en a pas, car je raisonne avec passion, je ne fais aucune acquisition de manière fondamentalement raisonnée, mon rapport à l’art ne se calcule pas. L’oeuvre qui m’a le plus bousculé n’est en réalité pas dans ma collection, c’est la première fois que je n’ai pas écouté ma passion, que j’ai commencé à raisonner et à me poser certaines questions, je suis donc passé à côté et je la regrette, mais la leçon demeure car sans elle, je n’aurais peut-être pas ancré la conviction de choisir mes acquisitions en fonction de l’émotion qu’elles me procurent.
C’est un close up d’architecture, le détail d’un luminaire d’un hangar industriel pris par Ludovic Parisot, mon meilleur ami disparu en 2016. Au-delà de notre amitié, notre appétence pour une esthétique commune nous rapprochait, notre goût immodéré pour la tension des lignes et la radicalité. Elle est chez moi, et si je devais n’en choisir qu’une, ça serait elle.
L’œuvre qui t’a le plus bousculé ?
Il n’y en a pas, car je raisonne avec passion, je ne fais aucune acquisition de manière fondamentalement raisonnée, mon rapport à l’art ne se calcule pas. L’oeuvre qui m’a le plus bousculé n’est en réalité pas dans ma collection, c’est la première fois que je n’ai pas écouté ma passion, que j’ai commencé à raisonner et à me poser certaines questions, je suis donc passé à côté et je la regrette, mais la leçon demeure car sans elle, je n’aurais peut-être pas ancré la conviction de choisir mes acquisitions en fonction de l’émotion qu’elles me procurent.
Celle qui te ressemble le plus ?
Une photo en noir et blanc de Daido Moriyoma qui représente le dessous d’un avion. Parce qu’elle exprime cette forme de radicalité et de rigueur à laquelle j'aspire, par sa structure, par le choix du noir&blanc qui me séduit souvent. J’aime la photographie parce qu'elle capture des instants et c’est ainsi que la vie devrait être abordée : capturer l’instant, en faire quelque chose de mémorable. Cette image me ressemble, on ne sait pas vraiment si l’avion décolle ou atterrit, ce qui compte, c’est que l'objet est en mouvement, qu’il est dans une dynamique, comme mes projets.
Le magnifique intrus dans ta collection ?
Les T-Chair de Katavolos ! Pour moi, le sens d’un objet, la destinée d’une esthétique est de servir une fonction, de pouvoir être utilisé, de s’inscrire dans le quotidien. Pourtant, la structure, la hauteur de ces assises, ni assez basses, ni assez hautes, en fait des objets dysfonctionnels bien que magnifiques.
Une photo en noir et blanc de Daido Moriyoma qui représente le dessous d’un avion. Parce qu’elle exprime cette forme de radicalité et de rigueur à laquelle j'aspire, par sa structure, par le choix du noir&blanc qui me séduit souvent. J’aime la photographie parce qu'elle capture des instants et c’est ainsi que la vie devrait être abordée : capturer l’instant, en faire quelque chose de mémorable. Cette image me ressemble, on ne sait pas vraiment si l’avion décolle ou atterrit, ce qui compte, c’est que l'objet est en mouvement, qu’il est dans une dynamique, comme mes projets.
Le magnifique intrus dans ta collection ?
Les T-Chair de Katavolos ! Pour moi, le sens d’un objet, la destinée d’une esthétique est de servir une fonction, de pouvoir être utilisé, de s’inscrire dans le quotidien. Pourtant, la structure, la hauteur de ces assises, ni assez basses, ni assez hautes, en fait des objets dysfonctionnels bien que magnifiques.
« c’est ainsi que la vie devrait être abordée : capturer l’instant, en faire quelque chose de mémorable. »